Pasteurs de Sauzet au XVIe
Les églises Réformée avaient des consistoires, des colloques, des synodes provinciaux et un synode général. Le consistoire se composait du ou des pasteurs d'une église et d'un nombre indéterminé d'anciens ; les colloques, des pasteurs d'un groupe d'églises et d'un ancien, député par chacune d'elles; les synodes provinciaux, de tous les pasteurs du ressort synodal et d'un ou de deux anciens par église ; le synode général enfin, de deux pasteurs ou de deux anciens par synode provincial. La province du Dauphiné formait à elle seule un synode, qui avait le nom de synode de Dauphiné et se subdivisait en huit colloques, portant les noms des contrées auxquelles ils correspondaient géographiquement, sans que toutefois cette correspondance fût entièrement exacte. Le premier synode qui se tint en Dauphiné après l'édit de Nantes assigna aux colloques de la province le rang et les noms qui suivent : Colloques I. du Viennois, II. du Grésivaudan, III. du Valentinois, IV. des Baronnies, V. du Diois, VI. du Gapençais, VIII de l'Embrunais.
Les pasteurs de Sauzet (XVIe - XVIIe ) : Thomas 1561 , Julien Picot 1571, Toussaint Pichot 1573 , P. Bachelet 1626.
Interdiction du culte notamment à Sauzet en 1646 Il suffit d'une assemblée tumultueuse dans un temple pour qu'on en ordonne la fermeture et quelquefois la démolition, et c'est ainsi que près de 80 localités dauphinoises se virent privées de l'exercice du culte protestant avant qu'il fût généralement interdit en France. C'est le cas de de Sauzet le 6 mars 1646.
Lorsque l'édit royal d'octobre 1685 qui interdit d'une manière absolue l'exercice de la religion protestante en France, divers arrêts du Conseil du Roi et du Parlement de Grenoble avaient déjà prescrit la démolition de temples dans 76 localités dauphinoises : notamment celui de Sauzet, le 5 octobre 1663. Les catholiques se réfugient à Sauzet le 12 septembre 1585
Le traité de Nemours du 7 juillet 1585, fut publié à Montélimar le 10 août 1585, d'après les notes du notaire Gayet. Rédigé sous l'influence de la Ligue, il enjoignait aux partisans de la religion réformée de quitter le royaume dans le délai de six mois et à leurs pasteurs dans celui d'un mois ; l'exercice de leur culte était interdit sous peine de mort. Une nouvelle levée de boucliers en fut la conséquence. C'est dans le château de Saint-André, sis près de Bourdeaux, que Lesdiguières organisa une expédition dirigée contre Montélimar (2). La surprise de la ville eut lieu dans la nuit du samedi 24 au dimanche 25 août 1585. Les soldats catholiques et leur chef Pracomtal se virent contraints de se réfugier successivement dans le château de Narbonne et dans l'ancien château du pape. L'attaque commença au nord de la ville. D'après Candy la porte Saint-Martin fut prise la première et c'est par là que les assaillants pénétrèrent dans la cité. Le capitaine Laquoux fut tué par les éclats de la porte Saint-Gaucher. La garnison ne put être secourue par Maugiron (lieutenant général de la province) ; elle dut se résigner à capituler le 12 septembre 1585 pour se retirer à Sauzet. Lesdiguières attribua à la ville les biens des catholiques fugitifs; d'énormes rançons furent réclamées aux plus riches, qui n'avaient pas cru devoir s'éloigner. Plusieurs d'entr'eux et notamment Adrien de Basemont, abbé d'Aiguebelle, furent jetés eh prison. Les chefs eux-mêmes donnèrent l'exemple du pillage et les troupes s'y livrèrent sans merci pendant plusieurs jours. Toutes les maisons des catholiques furent dévastées et les archives municipales dispersées. Les malheureux Montiliens durent confier à leurs amis, à la terre ou aux murs leurs bijoux, leur or et leur argent pour les arracher à la rapacité des soldats de Lesdiguières. M. de Coston donne d'intéressants détails à ce sujet. Daulphine Daumas remit le 25 août 1585 à Marguerite Ségur, veuve Pichot, « sa bonne voisine », trente écus d'or, trois anneaux ornés de pierreries, des grains d'or et d'argent. Par suite de la guerre et de la peste, cette dernière ne put restituer les objets qui avaient été déposés entre ses mains et elle en passa reconnaissance à Daulphine Daumas le 25 février 1610 devant Me James, notaire à Montélimar.
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Quelques Repères (cliquez sur les dates)
1560 Massacre de la Saint-Barthélemy (1572) Edit de Nantes (1598) 1646 1663 1672 Édit de Fontainebleau : révocation de l' Édit de Nantes (1685) 1720 1820 séparation des Églises et de l'État en 1905
Notes sur le Temple et Pasteurs (XIXe et XXe siècle)
On a 167 protestants en 1820 à sauzet. Ce nombre est un des plus important de la Valdaine par rapport à la population totale des communes considérées.
- Interdiction en 1872 sans succès d'une procession de protestants par le Maire. (cf. archives de la mairie). Reconstruction du temple probablement en 1872 (avant location de la Maison Armand - cf. archives municipales).
- Pasteurs : Ollivier juqu'en 1907, puis Sully Brès qui habite alors Micolline (édifiée par lui). Venant de Dordogne où il s'est marié en 1889 avec Elise Esther Norman, il demeure au service du culte protestant à Sauzet probablement jusqu'en 1921. Il appartient à l'Église réformée évangélique qui aurait disparue en Drôme au profit de la seule Église réformée de France.
- Interdiction en 1872 sans succès d'une procession de protestants par le Maire. (cf. archives de la mairie). Reconstruction du temple probablement en 1872 (avant location de la Maison Armand - cf. archives municipales).
- Pasteurs : Ollivier juqu'en 1907, puis Sully Brès qui habite alors Micolline (édifiée par lui). Venant de Dordogne où il s'est marié en 1889 avec Elise Esther Norman, il demeure au service du culte protestant à Sauzet probablement jusqu'en 1921. Il appartient à l'Église réformée évangélique qui aurait disparue en Drôme au profit de la seule Église réformée de France.
R. B.